Par commodité, on désigne par ce terme générique de « La Forge », un ensemble de locaux situés dans l’usine Cavrois-Mahieu, et comportant :
- l’ancienne chaufferie de l’usine
- les ateliers d’électricité et de plomberie qui lui sont attenants
- l’ancienne forge (qui était devenue atelier de mécanique)
- le « magasin » et son étage
- un couloir parallèle à la rue Jouffroy, puis longeant les autres pièces, en passant dans la cheminée de l’usine
Menacée de démolition, cette parcelle, en dépit de son architecture composite traduisant les remaniements qu’elle a subi, présente un intérêt patrimonial évident :
- la chaufferie alimentait la totalité de l’usine Cavrois-Mahieu. En tant que telle, c’est l’une des dernières existant encore. Par son gigantisme, elle donne une idée de la démesure du site industriel
- l’ensemble des ateliers, le magasin, présentent un cachet et des aménagements qui permettent d’imaginer l’organisation et le déroulement du travail, et de se replonger dans l’atmosphère des usines textiles roubaisiennes
- de la terrasse, au dessus de l’atelier de mécanique, on peut profiter d’une vue exceptionnelle sur le reste de l’usine : sheds à perte de vue, impressionnant surplomb par deux cheminées monumentales, restaurées et éclairées
- le couloir permet de passer à l’intérieur de la cheminée, et d’en apprécier caractère et dimensions
L’atelier de mécanique était, à l’origine, la forge de l’usine lorsque celle-ci a été construite au XIXème siècle. Mais elle en avait perdu les attributs. Grâce aux équipements et outils apportés par Alain Lauras, tous anciens et provenant d’autres sites industriels, l’atelier redevient Forge, et conserve sa vocation de lieu de travail et de production manuels.