Des « Totems » aux « Beffrois du Travail »

En 2004, la ville de Roubaix a honoré avec succès ses cheminées d’usine, en affirmant leur valeur identitaire. Mais si la densité des cheminées de brique fut (et demeure) exceptionnelle à Roubaix, les Roubaisiens ne sont pas seuls à reconnaître en elles de véritables totems symbolisant le travail des hommes, l’industrie qui a marqué le territoire et enrichi son économie pendant plus de 150 ans !que cette industrie soit textile, minière, sidérurgique,etc… Ce qui est vrai pour Roubaix l’est pour tout le ‘Nord’, terre d’industrie depuis toujours, que cette industrie soit textile, minière, sidérurgique, alimentaire,… Ainsi la cheminée d’usine pourrait devenir le ‘Beffroi du Travail’ (formulation choisie par M. R. Tardy), et offrir aux commémorations du 1er mai une nouvelle dimension territoriale et humaine (selon une proposition de Me D.Lefèvre).

L’année 2006 est consacrée à la préparation d’une première manifestation (envisagée en 2007), c’est-à-dire :

  • au repérage et l’inventaire du ‘parc’ local de cheminées, à la recherche d’informations sur leur histoire,
  • à l’identification de partenaires, d’acteurs/relais locaux, associatifs et/ou institutionnels,
  • à la réflexion sur la mise en valeur appropriée à chaque cas : restauration, éclairage, intervention artistique, …*
  • à la sélection des cheminées les plus emblématiques, …*
  • à la mise en place d’un comité de suivi et de pilotage,
  • à une réflexion sur la mise en place d’animations adéquates (sirènes d’usine, fanfares, …),
  • à l’estimation de la faisabilité de l’opération.

Ainsi, cumulant des objectifs multiples, dont les portées sont tout à la fois humaine, sociale et culturelle, ce projet permet :

  • la valorisation d’un patrimoine industriel jusqu’à présent négligé voire sacrifié (9/10e des cheminées détruites à Roubaix !),
  • la facilitation de son appropriation matérielle par la population,
  • l’attribution,à ce patrimoine, d’ une nouvelle fonctionnalité, en exploitant sa valeur symbolique universelle et persistante, en même temps que sa fonction identitaire régionale,
  • la sensibilisation des nouvelles générations ,qui n’ont jamais vu ces cheminées fumer, à la nature et à l’importance de ce patrimoine, y compris sous ses aspects humains et sociaux.

(* : en concertation avec la population, les collectivités locales)